الخميس، 26 ديسمبر 2013

Les discriminations contre les chrétiens doivent être dénoncées et éliminées

Angélus de la Saint-Etienne

Anita Bourdin

ROME, 26 décembre 2013 (Zenit.org) - Les discriminations contre les chrétiens doivent être dénoncées et éliminées au plan civil, demande le pape François, à l'occasion de l'angélus du 26 décembre à midi, pour la fête de saint Etienne, place Saint-Pierre.

Le pape a expliqué que si, apparemment, il y a un contraste frappant entre la joie de la Nativité, le 25 décembre, et la fête du premier martyr, lapidé, un diacre juif, saint Etienne, cependant, profondément, cette fête révèle le sens de Noël, non pas doucereux, mais fort. C'est la venue de celui qui vient sauver l'humanité du péché et de la mort : Jésus transforme la mort en « aurore de vie nouvelle », a expliqué le pape.

Il a évoqué la persécution des chrétiens aujourd'hui aussi, faisant observer que les chrétiens martyrs sont actuellement plus nombreux qu'aux premiers siècles : « Prions de façon particulière pour les chrétiens qui subissent des discriminations à cause du témoignage rendu au Christ et à l'Evangile. Soyons proches de ces frères et sœurs qui, comme saint Etienne, sont accusés injustement et deviennent l'objet de différents types de violences. Cela arrive spécialement là où la liberté religieuse n'est pas encore garantie ou n'est pas pleinement réalisée. »

Mais le pape a aussi dénoncé les discriminations contre les chrétiens dans les pays où le droit défendrait pourtant la liberté : « Cela arrive aussi dans des pays et des milieux où, sur le papier, on protège la liberté et les droits humains, mais où en fait les croyants et spécialement les chrétiens rencontrent des limitations et des discriminations. »

Il a appelé à lutter au plan civil : « Le chrétien ne s'en étonne pas, parce que Jésus l'a annoncé comme une occasion propice pour rendre témoignage. Cependant, au plan civil, l'injustice doit être dénoncée et éliminée. »

Enfin, sortant de l'allocution prévue, le pape a invité la foule à prier pour les chrétiens persécutés avec lui sans attendre : « Je voudrais vous demander de prier de façon particulière pour ces frères et sœurs, en silence, un moment, tous. Nous les confions à la Madone : Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum, benedicta tu in mulieribus et benedictus fructum ventris tui Jesus. Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in ora mortis nostrae. Amen. »

الأربعاء، 25 ديسمبر 2013

Comment le pape François fait bouger les lignes - Le Nouvel Observateur

Comment le pape François fait bouger les lignes


L'événement est particulièrement attendu par les catholiques du monde entier. Pour la première fois depuis sa prise de fonction en mars dernier, le pape François célébrera mardi 24 décembre la fête de Noël au Vatican. Un événement qui sera d'autant plus suivi que le premier des catholiques semble faire l'unanimité. Au point que le magazine "Time" en ait fait sa personnalité de l'année 2013.

Mais entre réforme de l'Eglise et ouverture sur la société, qu'a-t-il déjà réalisé ? Neuf mois après sa prise de fonction, le philosophe et sociologue des religions Frédéric Lenoir dresse un premier bilan.

Le pape François semble avant tout avoir introduit un changement majeur en matière de communication. S'inscrit-il en rupture par rapport à ses prédécesseurs ?

- Le changement est particulièrement frappant quand on le compare à Benoît XVI, qui était très conventionnel. Mais avant François, certains papes avaient déjà introduit une forme de rupture avec la communication papale traditionnelle. Ainsi de Jean XXIII, Jean-Paul Ier ou Jean-Paul II, qui avaient pris leurs distances avec les pompes vaticanes.

On évoque souvent sa frugalité, comment se traduit-elle ?

- Il ne s'agit pas de frugalité alimentaire. Le pape aime bien manger, et ne vit pas comme un ascète. En revanche, il a changé la tenue vestimentaire traditionnelle, en refusant de porter les souliers rouges qu'il trouve ridicules. Il refuse également de monter dans les grosses berlines mises à sa disposition. Enfin, il a exclu de loger dans le somptueux palais épiscopal, préférant la résidence Sainte-Marthe, qui est une sorte d'hôtel pour les ecclésiastiques de passage au Vatican.

S'agit-il d'une stratégie pour changer l'image de l'Eglise ?

- Ca tient avant tout à sa personnalité profonde. Il a toujours été épris de liberté, et fuit les pompes de l'Eglise. Beaucoup de gens qui le connaissaient avant son investiture parlent de quelqu'un de simple, de direct, et doté de beaucoup d'humour. Bien évidemment, cette manière de faire ne peut que servir l'institution, tout en désacralisant la fonction. C'est tout le paradoxe.

Cette désacralisation de la fonction papale n'irrite-t-elle pas le Vatican ?

- Elle crée évidemment beaucoup de tensions, puisqu'au Vatican, il y a des gens très attachés au protocole. Même certains laïcs qui gravitent autour du Saint-Siège n'ont pas apprécié l'annulation de certains événements mondains traditionnels auxquels le pape se rendait, comme des concerts de charité. Mais cela gêne aussi certains fidèles traditionnalistes.

Ces mécontents ne risquent-t-ils pas de lui poser des problèmes dans sa volonté de réformer l'Eglise ?

- Non car dans sa façon de diriger l'institution, il court-circuite les mécanismes habituels de décision. Il passe par des réseaux parallèles, en lieu et place des organes habituels de concertation, de conseil et de décision. Notons aussi qu'il dispose du soutien des cardinaux, qui l'ont élu à une très large majorité. Et il a aussi celui de très nombreux fidèles : les audiences papales du mercredi sont trois fois plus suivies que celles de Benoît XVI. Ce qui lui confère une très forte légitimité.

Lors de son élection, on lui prêtait la volonté de réformer la curie. Des mesures ont-elles déjà été prises ?

- Oui, et il l'a fait de manière très intelligente, en prenant le soin de s'entourer d'un conseil de huit cardinaux, pour ne pas paraître isolé. Des mesures claires ont déjà été prises, comme la nomination d'un nouveau secrétaire d'Etat [équivalent du Premier ministre au Vatican, NDLR], qui ne trempe pas dans les nombreuses affaires du Vatican. De nombreux membres de l'institution ont ainsi été remplacés par des personnalités réputées irréprochables, et fidèles aux valeurs évangéliques. Il s'agit de rendre l'Eglise plus transparente. Il a également engagé une démarche pour réformer, voire supprimer la banque du Vatican. Tous ces changements vont porter leurs fruits dans les années à venir, non sans déclencher certains remous. On a vu avec le scandale "Vatileaks" que beaucoup de choses pouvaient sortir.

A-t-il initié un changement doctrinal ?

- Non, ça n'est pas un pape qui remet en cause les fondements de la foi chrétienne ou les orientations morales de l'Eglise. En revanche, il y a clairement un changement de ton. En prônant un retour à l'Evangile, il s'inscrit dans la lignée de la parole de Jésus, qui condamnait les actes mais pas les personnes. La miséricorde est considérée comme supérieure à la loi et à la morale.

L'Eglise continue ainsi à condamner l'avortement, mais se refuse à juger les femmes qui le pratiquent, partant du principe que personne ne connaît les parcours de vie et les souffrances qui ont pu les amener à prendre cette décision. Ainsi, il est erroné de parler d'un pape plus ouvert sur son temps. Il reste dans la tradition de l'Eglise mais se refuse à juger les personnes, tout en invitant les prêtres et les évêques à faire de même.

Ce discours est-il à même de changer les pratiques des prêtres et des curés ?

- Oui et non, car un certain nombre d'entre eux le faisaient déjà. Il y a un grand décalage entre les petits curés de campagne, compréhensifs et proches de leurs fidèles, et un Vatican qui est resté sur une ligne très dure. En changeant de ton, le pape François rapproche l'institution vaticane de ce qui se fait sur le terrain.

Mais il n'y a donc aucun changement à attendre sur les actes condamnés par l'Eglise comme l'homosexualité, l'avortement ou le divorce ?

- Il peut tout de même y avoir des changements sur le plan disciplinaire. On peut imaginer qu'il aille vers l'autorisation de l'ordination des hommes mariés. Ca a déjà existé et existe toujours pour les pasteurs protestants. De même, on peut imaginer un changement sur le refus de la communion aux divorcés remariés. Mais ce sont des choses qui ne remettent pas en cause les fondements de la foi chrétienne. De plus, il devra avoir l'accord des évêques car imposer de tels changements par la force serait très mal perçu.

Et sur la place des femmes dans l'Eglise ?

- Il en a parlé, se positionnant en faveur d'une plus grande responsabilisation des femmes dans la hiérarchie ecclésiastique. Mais pour l'instant, rien de concret n'a été fait. On peut néanmoins imaginer qu'il puisse nommer une femme cardinal. En revanche, il ne faut pas attendre grand-chose sur la question de l'ordination des femmes. Beaucoup de gens y sont opposés et si François ne s'est pas exprimé publiquement sur le sujet, je crois savoir qu'il y est opposé également.

Comment interpréter sa condamnation de l'ultralibéralisme ?

- C'est un aspect très important, qui élargit le discours du pape aux non-croyants. Il a d'ailleurs déjà été critiqué par des libéraux américains, fustigeant un pape marxiste ! En réalité, on en est loin. Il s'agit simplement de ses convictions personnelles, inspirées de sa volonté de retour à la parole de l'Evangile, qui prône simplicité et pauvreté.

Propos recueillis par Mathieu Cantorné, le 24 décembre 2013 – Le Nouvel Observateur



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الخميس، 19 ديسمبر 2013

Les écoles catholiques appelées à cultiver le dialogue entre les cultures - Le Nouvel Observateur

Les écoles catholiques appelées à cultiver le dialogue entre les cultures

CITE DU VATICAN, 19 déc 2013 (AFP) - L'Eglise catholique a appelé jeudi ses 209.000 écoles dans le monde à favoriser le dialogue entre les cultures et avec les autres religions, tout en réaffirmant leur identité chrétienne, selon un document publié par le Vatican.

Le document de la Congrégation pour l'éducation catholique, intitulé "Eduquer au dialogue interculturel", constate qu'avec la multiculturalité croissante et les migrations massives, les écoles catholiques accueillent de plus en plus d'élèves qui observent d'autres religions ou sont non-croyants.

C'est pourquoi le dialogue inter-religieux "ne doit pas être compris comme un compromis au rabais mais comme un dialogue dans un rapport constructif", ont souligné ses auteurs, en rappelant que le "dialogue" est un "mot clé" du message du pape François.

Les écoles doivent "fournir les instruments pour connaître et apprécier les autres cultures", ajoutent-ils.

En même temps, a remarqué le "ministre" de l'Education du Vatican, le cardinal Zenon Grocholewski, l'école catholique, "pour avoir un rôle constructif", "ne doit pas affaiblir sa propre identité, mais la renforcer".

Et elle doit toujours "insérer au sein de ses disciplines l'enseignement de la religion catholique".

En 2011, il y avait 57,6 millions d'élèves scolarisés dans 209.670 écoles catholiques (contre 54,6 millions dans 203.397 écoles trois ans plus tôt), selon les plus récentes statistiques publiées par le Vatican.

La croissance du nombre des enfants scolarisés dans des écoles catholiques en Afrique, Asie et Océanie faisait plus que compenser la baisse de leur nombre en Europe et dans les Amériques. 6.273 nouvelles écoles ont vu le jour entre 2008 et 2011 dans le monde.

4.700 nouvelles écoles ont vu le jour en Afrique, 2.700 dans les Amériques, 219 en Océanie.

Même si les élèves des écoles catholiques sont plus nombreux en Asie, le nombre d'écoles au total (-415) a baissé sur le plus grand continent du monde durant ces trois ans.

La décroissance est considérable en Europe où il y avait 1.189 écoles de moins en 2011 par rapport à 2008.

Entre 2008 et 2011, plus de 2,5 millions d'enfants supplémentaires ont été scolarisés en Afrique et 2,3 millions en Asie, alors qu'ils étaient 1,8 million de moins dans les Amériques et 177.000 de moins en Europe.



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الأربعاء، 18 ديسمبر 2013

Neuf mois de pontificat de François: une opération "perestroïka" ?

Neuf mois de pontificat de François: une opération "perestroïka" ?


Neuf mois après son élection le 13 mars, le pape jésuite jouit d'une audience inattendue dans les milieux non croyants. Pour le magazine Time, qui l'a élu "homme de l'année", "il a su se placer au centre des discussions essentielles de notre époque: richesse et pauvreté, équité et justice, transparence, rôle de la femme....". Il est "suivi" par plus de dix millions de followers sur Twitter.

L'image de l'Eglise, très négative fin 2012 en raison des multiples scandales (pédophilie, corruption) exhumés du passé, a commencé à s'améliorer. Et le Vatican intéresse davantage. 

Autant Benoît XVI était mal compris, réservé et semblait critiqué quoiqu'il dise, autant François fait consensus même s'il conserve les mêmes positions conservatrices sur de nombreuses questions et se réclame de ses prédécesseurs.

Le pape argentin aurait-il lancé une opération "perestroïka" (réforme) et "glasnost" (transparence) dans l'Eglise, à l'image de Gorbatchev en URSS?

Il a entamé une réforme ambitieuse, mais lente, de la Curie en s'entourant d'un conseil consultatif de huit cardinaux. Il a nommé des commissions sur les finances, l'administration du Vatican, la lutte contre la pédophilie et souhaite plus de collégialité. Des premières réformes de la Curie et de la banque du pape, l'IOR, sont attendues l'an prochain. 

François, bousculant le protocole, est aussi coutumier d'opérations coups de poing comme sa visite improvisée en juillet sur l'île italienne de Lampedusa en solidarité avec les réfugiés d'Afrique naufragés de la Méditerranée, ou sa journée de prière mondiale pour la paix en Syrie, contre une intervention militaire étrangère, en septembre.

Sa popularité a cru en raison de son refus du luxe, des honneurs et de la mondanité, de ses gestes de tendresse, repris par les photos du monde entier, de phrases fortes sur le pardon pour tous et l'accueil des personnes qui ne sont pas "en règle" comme les homosexuels ou divorcés.

Son message résolument social, qui insiste sur "la culture du déchet", la "mondialisation de l'indifférence", "l'impérialisme" de l'argent, ont eu un grand impact. Au point que les milieux ultra-libéraux américains l'ont taxé de "marxiste". Une accusation qu'il a rejetée et qualifiée de "ridicule" par le vaticaniste Marco Politi.

La "révolution" de François n'est pas du goût de tous. Une parole jugée trop libre, trop abondante --discours, interviews, parfois improvisés--, un renoncement à des rites trop solennels, un refus de condamner nettement les évolutions sociétales que Jean Paul II et Benoît XVI dénonçaient, tout cela lui est reproché dans les milieux catholiques conservateurs.

Le vaticaniste Sandro Magister critique les "oscillations" de sa communication. "Pilotage et navigation à vue, accélérateur et frein: la conduite du pape Bergoglio est ainsi faite", déplore-t-il.

Paradoxalement, selon le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, "l'extrême concentration de l'attention sur François pose des problèmes pour la communication" de l'Eglise. 

Le magazine Vanity Fair, qui cite le porte-parole, observe que Benoît XVI a été paradoxalement un "communicateur" parce qu'il transmettait le message de l'Eglise, tandis qu'avec François le risque existe que tout se focalise sur sa personne, même s'il n'aime pas le culte de la personnalité. 

Jorge Mario Bergoglio, tifoso du club de San Lorenzo de Buenos Aires, amateur de tango, est loin d'être l'homme bonnasse et conciliant que certains médias décrivent. Il réserve sa chaleur, authentique, aux gens les plus modestes, aux malades, aux handicapés, aux enfants. Leur téléphone et leur écrit parfois. Mais il est jugé parfois autoritaire et brusque dans le petit monde feutré du Vatican.

Même s'il rencontre beaucoup de monde, il a un mode de vie austère. Gros travailleur, c'est un "général" jésuite qui consulte beaucoup et décide, seul.

Les conservateurs craignent qu'il ne crée la paralysie et le désordre dans l'Eglise en poussant trop avant la collégialité, en "démocratisant" l'Eglise. 

De leur côté, les progressistes catholiques attendent avec impatience des changements sur le mariage des prêtres, l'ordination des femmes, des assouplissements doctrinaux vis-à-vis de l'avortement, l'euthanasie ou le mariage gay. Ils risquent fort d'être rapidement déçus.



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Neuf mois de pontificat de François: une opération "perestroïka" ?

Neuf mois de pontificat de François: une opération "perestroïka" ?


Neuf mois après son élection le 13 mars, le pape jésuite jouit d'une audience inattendue dans les milieux non croyants. Pour le magazine Time, qui l'a élu "homme de l'année", "il a su se placer au centre des discussions essentielles de notre époque: richesse et pauvreté, équité et justice, transparence, rôle de la femme....". Il est "suivi" par plus de dix millions de followers sur Twitter.

L'image de l'Eglise, très négative fin 2012 en raison des multiples scandales (pédophilie, corruption) exhumés du passé, a commencé à s'améliorer. Et le Vatican intéresse davantage. 

Autant Benoît XVI était mal compris, réservé et semblait critiqué quoiqu'il dise, autant François fait consensus même s'il conserve les mêmes positions conservatrices sur de nombreuses questions et se réclame de ses prédécesseurs.

Le pape argentin aurait-il lancé une opération "perestroïka" (réforme) et "glasnost" (transparence) dans l'Eglise, à l'image de Gorbatchev en URSS?

Il a entamé une réforme ambitieuse, mais lente, de la Curie en s'entourant d'un conseil consultatif de huit cardinaux. Il a nommé des commissions sur les finances, l'administration du Vatican, la lutte contre la pédophilie et souhaite plus de collégialité. Des premières réformes de la Curie et de la banque du pape, l'IOR, sont attendues l'an prochain. 

François, bousculant le protocole, est aussi coutumier d'opérations coups de poing comme sa visite improvisée en juillet sur l'île italienne de Lampedusa en solidarité avec les réfugiés d'Afrique naufragés de la Méditerranée, ou sa journée de prière mondiale pour la paix en Syrie, contre une intervention militaire étrangère, en septembre.

Sa popularité a cru en raison de son refus du luxe, des honneurs et de la mondanité, de ses gestes de tendresse, repris par les photos du monde entier, de phrases fortes sur le pardon pour tous et l'accueil des personnes qui ne sont pas "en règle" comme les homosexuels ou divorcés.

Son message résolument social, qui insiste sur "la culture du déchet", la "mondialisation de l'indifférence", "l'impérialisme" de l'argent, ont eu un grand impact. Au point que les milieux ultra-libéraux américains l'ont taxé de "marxiste". Une accusation qu'il a rejetée et qualifiée de "ridicule" par le vaticaniste Marco Politi.

La "révolution" de François n'est pas du goût de tous. Une parole jugée trop libre, trop abondante --discours, interviews, parfois improvisés--, un renoncement à des rites trop solennels, un refus de condamner nettement les évolutions sociétales que Jean Paul II et Benoît XVI dénonçaient, tout cela lui est reproché dans les milieux catholiques conservateurs.

Le vaticaniste Sandro Magister critique les "oscillations" de sa communication. "Pilotage et navigation à vue, accélérateur et frein: la conduite du pape Bergoglio est ainsi faite", déplore-t-il.

Paradoxalement, selon le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, "l'extrême concentration de l'attention sur François pose des problèmes pour la communication" de l'Eglise. 

Le magazine Vanity Fair, qui cite le porte-parole, observe que Benoît XVI a été paradoxalement un "communicateur" parce qu'il transmettait le message de l'Eglise, tandis qu'avec François le risque existe que tout se focalise sur sa personne, même s'il n'aime pas le culte de la personnalité. 

Jorge Mario Bergoglio, tifoso du club de San Lorenzo de Buenos Aires, amateur de tango, est loin d'être l'homme bonnasse et conciliant que certains médias décrivent. Il réserve sa chaleur, authentique, aux gens les plus modestes, aux malades, aux handicapés, aux enfants. Leur téléphone et leur écrit parfois. Mais il est jugé parfois autoritaire et brusque dans le petit monde feutré du Vatican.

Même s'il rencontre beaucoup de monde, il a un mode de vie austère. Gros travailleur, c'est un "général" jésuite qui consulte beaucoup et décide, seul.

Les conservateurs craignent qu'il ne crée la paralysie et le désordre dans l'Eglise en poussant trop avant la collégialité, en "démocratisant" l'Eglise. 

De leur côté, les progressistes catholiques attendent avec impatience des changements sur le mariage des prêtres, l'ordination des femmes, des assouplissements doctrinaux vis-à-vis de l'avortement, l'euthanasie ou le mariage gay. Ils risquent fort d'être rapidement déçus.



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البابا فرنسيس يفوز بالجائزة العالمية للصحافة "المحاور العالمي" بامتياز


البابا فرنسيس يفوز بالجائزة العالمية للصحافة
"المحاور العالمي" بامتياز

بقلم ألين كنعان

روما, 18 ديسمبر 2013 (زينيت) - فاز البابا فرنسيس منذ بضعة أيام بالجائزة العالمية للصحافة بينما كان يجري حفل توزيع الجوائز في روما كونه المحاور العالمي بامتياز من بين الشخصيات الأكثر أهمية في العالم. لقد قلب البابا فرنسيس مفاهيم التواصل ما إن استلم السلطة البابوية. فمن لا يصغي إلى البابا؟ أكاثوليكيًا كان أم غير كاثوليكي؟ إنه يطلب السرعة والعفوية والصدق والإقناع حتى بات التواصل معه عالميًا. يخاطب الجميع من دون استثناء. إنه التواصل بحد ذاته من خلال تصرّفاته وعفويته وصدقه. كل العالم هم بحاجة إلى الاستماع إلى كلامه إذ جذب أنظار الجميع وخطف آذانهم.

إنّ رسائل البابا هي الأكثر سماعًا وتصل إلى أصقاع الأرض كلها وإنّ اللجنة المتخصصة بتوزيع هذه الجوائز العالمية للصحافة تفتخر بكلّ من يؤمن بالحوار والعدالة والصدق وإعلان الأخوّة والبابا فرنسيس هو المثال الأول على هذه القيم. الجدير بالذكر أنّ البابا فرنسيس سيستلم هذه الجائزة من بعد عطلة الأعياد.

Fwd: VISnews131218


LE PAPE SALUE SON EQUIPE DE FOOTBALL

Cité du Vatican, 18 décembre 2013 (VIS). A l'audience générale figurait une délégation de l'équipe de football San Lorenzo de Buenos Aires, dont le Pape est adhérant depuis de nombreuses années. Le Vice Président du club lui a offert la copie de la coupe de la ligue argentine remportée cette année, ainsi que le maillot de l'équipe. Enfant, Jorge Mario Bergoglio accompagnait son père au stade. Devenu archevêque de la capitale, il allait y dire la messe et confesser les joueurs d'une équipe fondée par un prêtre salésien qui, nommé dans la banlieue d'Almagro avait sauvé de a délinquance nombre de jeunes désoeuvrés grâce au sport. Il a vivement remercié la délégation de lui avoir offert ce trophée pour son anniversaire.

الثلاثاء، 17 ديسمبر 2013

L'Osservatore Romano

La révolution tranquille

En décembre, comme de coutume, on commence à faire un bilan de l'année qui va finir, et il ne fait aucun doute qu'en 2013 ont dominé la démission de Benoît XVI et l'élection du Pape François, que le «Time» déclare aujourd'hui "homme de l'année". Dans cette transition, l'Eglise a démontré qu'elle savait sortir d'une situation difficile d'un coup d'aile — rendu possible par la renonciation imprévue du Pape Ratzinger — qui a en révélé l'insoupçonnable vitalité. Et que le monde entier a accueilli avec surprise et admiration.

Cela a été une révolution tranquille, comme l'écrit Jean-Louis de La Vaissière dans le titre d'un livre sur cette délicate transition. « De Benoît à François, une révolution tranquille » (Le Passeur) affronte la question de manière approfondie, non seulement informée, en tenant toujours compte de la personnalité complexe des deux Papes et des exigences spirituelles et apostoliques de leur mission. Bien loin, donc, de ces livres fondés sur des révélations présumées qui sont souvent le fruit des efforts littéraires de nombreux vaticanistes.

Il observe que la renonciation de Benoît commence immédiatement à opérer un renversement: la presse découvre à l'improviste la valeur de ce Pape qui avait été peu compris, écrasé par une image de sévérité et de rigidité qui était dû au fait qu'il avait occupé pendant tant d'années le rôle difficile de préfet de l'antique Saint-Office. On perçoit dans son acte le témoignage d'une liberté inédite, d'une révolution qui semblait bien éloignée de son esprit posé, rationnel, de son attachement à la tradition. L'auteur identifie le terrain sur lequel Benoît a lutté: pas tant sur des questions politiques et sociales, mais pour mettre Dieu, le Dieu chrétien, au cœur du débat. Une bataille à laquelle il s'est consacré de mille manières, bien conscient de parler dans un monde qui semblait sourd à la voix de l'Eglise.

Un homme de l'intériorité, qui défend toujours la dévotion des simples tout en ne perdant jamais de vue le travail nécessaire d'explication et de purification de la foi, qu'il considère essentiel. Un Pape qui aime le débat des idées, et qui veut protéger la liberté du fidèle à tout prix, mais qui privilégie sur tout la cohérence. D'une manière originale — écrit Jean-Louis de La Vaissière — Benoît dénonce le culte de l'autoréalisation, qui empêche une bonne relation avec l'autre et avec Dieu, et le rêve de vaincre la mort grâce à la science. Ses critiques sont détaillées, l'analyse perspicace, et François en tirera les conséquences pratiques avec un langage plus facile, plus immédiat, riche d'exemples concrets. Mais la véritable nouveauté apportée par le Pape Ratzinger est l'ouverture d'un dialogue serré avec les agnostiques, situé par importance au même niveau que celui entre les religions.

Bergoglio saura tirer des fruits de ce grand enseignement sur un plan moins hiérarchique, moins intellectuel, plus pastoral. Son élection est considérée par Jean-Louis de La Vaissière comme l'équivalent de la chute du mur de Berlin: l'homme de la périphérie, qui choisit le nom de François, éveille immédiatement de grandes attentes. En substance, avec son comportement libre et nouveau, il poursuit la révolution de Ratzinger, qui par sa décision a effacé les différences entre conservateurs et progressistes, en plaçant au centre la charité, au sens de chaleur, de feu. Il est spontané, mais ce n'est pas un improvisateur: l'énergie qu'il sait communiquer à l'Eglise pour la remettre en vie renvoie à Quelqu'un d'autre.

«La morale de Jorge Bergoglio est une morale du combat spirituel, du dépassement, du choix courageux qui rend heureux» écrit Jean-Louis de La Vaissière. La parole que le Pape prononce le plus souvent — et qui a aussi été la parole clé de son intervention dans les réunions qui ont précédé le conclave – est "sortir", sortir dans la rue de la vie, sortir de soi-même, sortir de l'autoréférentialité, du cléricalisme, de l'institutionnalisation, du pessimisme qui a saisi l'Eglise. Mais dans cette dimension factuelle, opérative de la mission, il n'oublie pas la nécessité de nouveaux efforts intellectuels: il demande une nouvelle théologie pour les femmes et une théologie du péché qui approfondisse la dimension de la miséricorde.

Le Pape François, différemment de ce que pensent les journalistes de l'extérieur, sait que les réformes structurelles ne sont pas tout, et que ce qui compte est le changement intérieur, c'est-à-dire que l'Eglise devienne fervente, résistante, proche des êtres humains, bien consciente que l'aspiration à la réforme remonte bien avant les dernières décennies: déjà le concile de Trente — raconte dans un beau livre, édité en Italie par "Vita e Pensiero", John W. O'Malley — voulait assurer un soin des âmes plus efficace, un style plus sévère et rigoureux dans la vie des hiérarchies ecclésiastiques, dans une dialectique entre action directe du Pape et projets du collège cardinalice encore à présent demandée. La sagesse accumulée en deux millénaires assure que l'Eglise, cette fois aussi, réussira dans son intention réformatrice pour prêcher plus efficacement la parole de Jésus, en vue d'apporter la lumière dans un monde qui l'a oubliée.

 Lucetta Scaraffia



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الخميس، 12 ديسمبر 2013

Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège - Pape et vatican - Foi - Livres | Famille Chrétienne Famillechretienne.fr

Destiné au grand public, le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège en décrit tous les ­aspects et les rouages à l'époque ­contemporaine (1870-2013). Un outil précieux.

Pour le spécialiste d'histoire contem­poraine qu'est Christophe Dickès, la politique étrangère du Vatican est un sujet de prédilection, de cœur et ­d'esprit. Aussi, quand on lui propose de ­rédiger un Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège, la ­proposition ne se refuse pas !

Il faut d'abord, souligne l'historien, distinguer Vatican et Saint-Siège. Le Vatican est le plus petit État du monde, une sorte de garantie temporelle du pouvoir spirituel du pape. Le Saint-Siège désigne le gouvernement de l'Église catholique universelle, à la tête d'1,2 milliard de fidèles à travers le monde. Quand un chef d'État rend visite au pape, il ne vient pas voir le monarque de la Cité du Vatican, mais le chef de l'Église catholique et du Saint-Siège.

Pour ce travail de longue haleine, Christophe Dickès s'est adjoint deux jeunes historiens : Marie Levant et Gilles Ferragu. Ils l'ont aidé à constituer l'équipe internationale de quarante-six collaborateurs : une majorité de jeunes historiens, quelques-uns plus expérimentés, et des vaticanistes, des journalistes, des prêtres…

Des sujets légers… ou qui fâchent

Ce dictionnaire « a pour vocation de décrire tous les aspects, historique, politique, artistique, mais aussi sociologique et institutionnel du Saint-Siège et de la Cité du Vatican. Il s'inscrit dans cette période précise allant de la fin des États pontificaux, en 1870, jusqu'à nos jours – une période qui couvre douze pontificats, de Pie IX à nos jours ».

Christophe Dickès n'élude aucun sujet : des plus légers (l'humour des papes) à ceux qui fâchent (condamnation de l'Action française, banque du ­Vatican, concile Vatican II, pédophilie, mafia, réforme de la Curie…). Ni la tentation de se focaliser sur l'homme : « L'Église s'est […] largement engagée en faveur de l'homme et de ses droits, en jetant les bases d'un nouvel humanisme à la portée considérable [voir Paul VI]. Mais cet engagement anthropocentrique a pu se faire au détriment du christocentrisme, ce que le pape François n'a pas manqué de souligner dès sa première homélie : "Nous pouvons marcher tant que nous le voulons, construire un tas de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus-Christ, rien ne va. Nous deviendrons une philanthropique ONG mais non l'Église, l'Épouse du Seigneur" ».

À son équipe, Christophe Dickès a donné pour seules consignes de proscrire l'anticléricalisme ­primaire et d'écrire pour un large public cultivé. Et il n'a eu qu'un seul débat interne, où il a fait triompher son avis : sur le supposé « silence » de Pie XII.

Pour la première notice, il lui fallait un thème ­d'actualité. Et ça commence fort, sous sa signature, avec « Abdication, renonciation du pape », où il affirme que le choix de Jean-Paul II de ne pas « descendre de la croix » et celui de Benoît XVI de ­renoncer à sa charge sont, l'un et l'autre, « hautement nobles ».

Au fur et à mesure de l'avancée du travail, se font jour des changements, des mutations. Par exemple, plus question de déplorer la séparation de l'Église et de l'État. L'universalité de l'Église s'est affirmée. Mais la vraie question qui se pose aujourd'hui, selon Christophe Dickès, est celle de la modernité. Que doit faire l'Église face à celle-ci ? Être, comme sous le pontificat de Benoît XVI, une force de contradiction dans un monde relativiste, surtout en Occident ? Mais l'Église ne se limite pas à l'Occident ! Il y a aussi l'Afrique, l'Amérique du Nord, l'Asie, l'Amérique latine…

Christophe Dickès en conclut que l'Église est un monde extrêmement complexe. Et que, face à cette complexité, il n'y a qu'un mot à retenir : ­l'humilité. Pour éviter les jugements à l'emporte-pièce et les fantasmes. Et quand on lui demande à quoi sert son Dictionnaire, sa réponse est claire : « C'est l'anti-"Da Vinci Code" ».



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الأربعاء، 11 ديسمبر 2013

Le pape François, « personnalité de l’année » du Time | La-Croix.com

Le pape François, personnalité de l'année 2013 pour le Time.

C'est « pour avoir tiré la papauté hors de son palais afin de l'emmener dans la rue, pour avoir poussé la plus grande Église au monde à faire face à ses besoins les plus profonds, et pour avoir fait le juste équilibre entre jugement et compassion », que le pape François a été choisi par les journalistes du Time comme personnalité la plus marquante de 2013, a expliqué mercredi 11 décembre Nancy Gibbs, directrice de la rédaction de Time, sur la chaîne NBC.

Celle-ci a reconnu qu'« il est rare qu'un nouvel acteur de la scène mondiale suscite autant d'attention si rapidement, que ce soit parmi les jeunes ou les plus âgés, parmi les croyants ou les sceptiques ». De fait, Jorge Mario Bergoglio n'a été élu pape que le 13 mars. « En neuf mois, il a su se placer au centre des discussions essentielles de notre époque : la richesse et la pauvreté, l'équité et la justice, la transparence, la modernité, la mondialisation, le rôle de la femme, la nature du mariage, les tentations du pouvoir », a énuméré Nancy Gibbs, avant d'ajouter qu'Edward Snowden, le lanceur d'alerte qui a risqué sa vie pour pouvoir dévoiler au monde les pratiques d'espionnage numérique du gouvernement américain, arrive à la deuxième place de ce classement.

Après Jean-Paul II et Jean XXIII

C'est la troisième fois qu'un pape est élu personnalité de l'année par le Time : en 1994, le pape Jean-Paul II l'avait été et en 1962, c'était Jean XXIII.

Le pape François a également la cote parmi les Français puisqu'il figure sur les deux listes (d'une trentaine de personnalités) proposées respectivement par la radio « Europe 1 » et le quotidien « Le Monde », en vue d'élire « la personnalité qui a fait l'actualité de l'année qui 2013, en positif ou en négatif ».

Dans ces deux classements, dont le résultat sera révélé le même jour, ce vendredi 13 décembre, le pape argentin figure aux côtés de Bachar Al Assad, Frigide Barjot, des basketteurs français, Jérôme Cahuzac, Marine Le Pen, Christiane Taubira ou Manuel Valls… « Il ne s'agit pas de désigner votre personnalité préférée, mais bien celle qui symbolisera cette année 2013 », peut-on lire sur le site d'« Europe 1 », qui explique que le choix final sera composé à 50 % des votes du public et à 50 % de ceux des rédactions d'Europe 1.

Sur Facebook, la thématique « Pape François » en tête du classement des thèmes les plus discutés

La chaîne « Euronews », qui invite également ses téléspectateurs à élire « l'individu » ou « le groupe de personnes dont nous nous souviendrons dans le futur en pensant à 2013 », estime qu'il y a deux candidats sérieux : le pape François et Edward Snowden. Euronews, qui rappelle que l'an dernier, la jeune Pakistanaise Malala Yousafzai, rendue célèbre par sa campagne pour l'éducation et contre les Talibans, avait été choisie, compte sur les suggestions (sur Twitter, Facebook, Google + ou VKontakte) « avant de faire une présélection de candidats qui sera ensuite soumise aux votes de nos internautes ».

Cet engouement se manifeste aussi sur les réseaux sociaux. Ainsi, sur Facebook, la thématique « Pape François » arrive actuellement en tête du classement des thèmes les plus discutés, comme le rapportait mardi 10 décembre, le média en ligne américain « The Huffington Post ». Ce thème devance en effet dans le classement « élection » et « bébé royal » et il faut descendre à la cinquième place pour trouver la seconde personnalité qui passionne le plus les 1,2 milliard d'utilisateurs de Facebook : Margaret Thatcher, l'ex-première ministre britannique, décédée en avril dernier.

« The Huffington Post » précise que le pape a déjà battu d'autres records de popularité sur Internet : en juillet, une étude indiquait qu'il était le leader mondial le plus influent sur le réseau aux micromessages Twitter et fin octobre, son compte @pontifex avait dépassé les 10 millions de « followers ». Il a aussi été établi fin novembre que le pape François était le nom propre le plus fréquemment utilisé sur l'Internet anglophone en 2013.

CLAIRE LESEGRETAIN


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الأحد، 8 ديسمبر 2013

Visite “ad limina” : l’effondrement du catholicisme néerlandais | Riposte-catholique

Visite "ad limina" : l'effondrement du catholicisme néerlandais

En visite ad limina à Rome, les évêques néerlandais ont fait savoir au pape François la profondeur de la crise de l'Eglise catholique aux Pays-Bas, l'exode des fidèles et des pratiquants ayant atteint des proportions critiques.

Le cardinal Willem Eijk, archevêque d'Utrecht, s'en est ouvert au micro de Radio Vatican en LifeSiteNews.
soulignant que des centaines d'églises catholiques sont aujourd'hui menacées de fermeture et que l'Eglise « qui est aux Pays-Bas » est au bord de l'effondrement après s'être « sécularisée de manière drastique », rapporte Hilary White sur

Le nombre de catholiques pratiquants continue de diminuer. « Pendant les années 1950, 90 % des catholiques allaient encore à l'Eglise tous les dimanches. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 5 %. »
Cela a des conséquences matérielles : l'Eglise catholique ne reçoit aucune subvention publique, ne vivant que du denier du culte et des dons volontairement versés par les fidèles. « C'est pourquoi nous sommes forcés à fermer de nombreuses Eglises », a-t-il expliqué.

Et de citer de récentes statistiques selon lesquelles en 2010, seuls 16 % des Néerlandais s'identifient comme catholiques, une proportion qui devrait, sauf miracle, tomber à 10 % d'ici à 2020 – date à laquelle l'islam prendra le rang de deuxième religion des Pays-Bas, devant les protestants qui devraient se situer alors à 4, ou au maximum 5 %.

Le pape François, a précisé le cardinal Eijk, a réagi à ces chiffres catastrophiques en exhortant les évêques néerlandais à « ne rien lâcher ».  « Vous devez garder courage et surtout l'espérance que le Christ nous a donnée. Cette espérance ne déçoit jamais », a dit le pape François, cité par le cardinal.
Quelles raisons à ce déclin ? S'il n'a commencé à se rendre palpable qu'au cours des années 1960, il se devinait dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, a souligné le cardinal Eijk : on pouvait alors voir des « problèmes » même chez les catholiques alors que les protestants avaient commencé à décrocher dès le début du XXe siècle : l'Eglise « perdit sa relation avec la doctrine de la foi et ne touchait plus la vie quotidienne des gens ».

Autrement dit, la crise que nous vivons prend racine dans une crise de l'autorité et de l'enseignement fidèle de la doctrine. Il est vrai qu'aux Pays-Bas catholiques – naguère le premier fournisseur mondial de missionnaires – la promotion du Nouveau catéchisme et les attitudes lénifiantes du clergé à l'égard des exigences morales de l'Eglise sur le plan des mœurs notamment ont fait beaucoup pour persuader les catholiques que tout allait très bien et qu'il ne fallait pas s'en faire.

Aujourd'hui, aux termes d'une estimation de l'association « Avenir du patrimoine religieux » (The Future of Religious Heritage), publié en 2010, 600 à 700 églises catholiques néerlandaises seront fermées au culte d'ici à cinq ans. Actuellement, les églises ferment au rythme de deux par semaine en moyenne, faute de paroissiens ou de pratiquants. Le rapport, établi sur des chiffres de 2008, prévoit également la fermeture de 150 des 170 moanastères et maisons religieuses actives cette année-là à l'horizon de 2018.

Interrogé sur cet état de fait, le cardinal Eijk a expliqué que dans son propre diocèse d'Utrecht, les 326 paroisses existantes sont en train d'être fondues en 49 conglomérats territoriaux, au sein desquels une seule église est désignée comme « Centre eucharistique ». « Nous n'avons pas assez de prêtres aujourd'hui pour célébrer la messe dans chaque église, nous centralisons donc la célébration dans une seule », a-t-il déclaré.

Cet effondrement de la pratique va de pair avec la chute vertigineuse des mariages religieux : « Aux Pays-Bas, il y a beaucoup de couples gays, des couples qui cohabitent, et de moins en moins de mariages religieux catholiques. Il s'agit d'une chute considérable qui indique clairement que le soin pastoral de la famille doit être une priorité dans notre pays », a-t-il indiqué. Et d'affirmer la volonté de l'Eglise de demeurer ferme et audible dans sa condamnation de l'avortement et de l'euthanasie.
Le pape François, dans son discours aux évêques néerlandais, a mis l'accent sur l'« éducation des consciences » qui est aujourd'hui primordiale vu le « vide spirituel » de leur pays fortement laïcisé, en soulignant qu'il était important que les catholiques soient là où les décisions sont prises.

Mais comment faire, dans un contexte où « la doctrine de la foi », comme le dit le cardinal Eijk, est désormais si mal connue et où les développements les plus extrêmes de la culture de mort se sont imposés parmi l'indifférence générale – quand ce n'était pas l'adhésion au nom de la tolérance ?

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Le Pape François et la pauvreté - Nouvelles de France Portail libéral-conservateur

Le Pape François et la pauvreté

Le Pape François et la pauvretéS'il devait y en avoir qu'un seul pour incarner pleinement la joie que dégagent les Évangiles, ce serait Jorge Mario Bergoglio. La joie qu'offre l'adhésion à la vrai Foi et le fait de vivre celle-ci dans le Christ et Son Église (plutôt que ce sentiment insipide fait de sentimentalisme qui, si souvent aujourd'hui, passe pour de la joie) transparait du début jusqu'à la fin dans l'exhortation apostolique, plutôt longue, Evangelii Gaudium, du Pape François. En lisant ce texte, on comprend à quel point la Foi dans le Christ transforme la vie.

Evangelii Gaudium est à bien des égards un très beau document. La mise en exergue dans la vie de l'Église du Saint Esprit est particulièrement édifiant, alors que celui-ci est, en général, le plus négligé des membres de la Saint Trinité. Nous y trouvons des analyses et suggestions pratiques pour insuffler une nouvelle vie dans la manière pour l'Église d'organiser sa communication, celle-ci fonctionnant trop souvent à l'image des sermons sans substance qu'un grand nombre de catholiques doivent endurer. Les commentaires du Pape François constituent un support efficace dans le cadre de la réflexion théologale ainsi que pour donner de la cohésion aux réformes internes à entreprendre relatives aux relations entre Rome et ce que les catholiques appellent communément les églises locales.

Malgré toutes ces bonnes choses, quelques passages importants de Evangelii Gaudium apparaîtront à beaucoup de catholiques comme nettement moins convaincants. Pour être franc, c'est l'attitude que le Pape François nous encourage à adopter, certaines affirmations dans ce document et certaines hypothèses émises qui servent de fondement à ces affirmations sont plutôt de nature contestable.

Par exemple, d'aucuns relèveront la remarque du Pape selon laquelle « l'islam authentique et une lecture juste du Coran sont opposés à toute forme de violence ». (p 253) Un catholique ayant une grande autorité sur ce sujet et un confrère jésuite du Pape, Samir Khalil Samir, dans son ouvrage 111 questions sur l'islam publié en 2002, écrit que les Occidentaux qui affirment que des groupes tels que les Talibans agissent d'une manière contraire aux préceptes du Coran « ne connaissent pas grand chose de l'islam ». Et le jésuite égyptien de poursuivre : « Au niveau socio-historique, depuis le Coran, la signification de ce qu'est le jihad est parfaitement limpide. Cela signifie l'exigeance de mener au nom de Dieu la guerre pour défendre l'islam. » Plus loin dans ce même ouvrage, le père Samir souligne qu' « il existe bien une tradition islamique qui consiste à exprimer une tolérance limitée envers les chrétiens et les juifs, les polythéistes et les athées ne bénéficiant pas de la même mansuétude. Mais cette tradition n'empêche pas l'autre, celle qui se réfère aux versets du Coran et de la Sunna qui encourage la violence ». Les deux versions, précise le prêtre résidant à Beirut, sont légitimes au vue de l'analyse faite par l'islam de la violence. Ergo : nous avons, et l'islam tout autant, un problème à résoudre.

Des spécialistes de l'islam vont sans nulle doute disserter plus avant sur ces sujets. Mon propos à présent est de me focaliser sur quelques affirmations que l'on trouve dans Evangelii Gaudium, lesquelles sont, je suis au regret de devoir le dire, très difficile à défendre. Pour certaines, ces réflexions sont constituées d'arguments d'homme de paille que l'on retrouve dans certains cercles catholiques, plus particulièrement en Europe et en Amérique Latine.

Une réflexion importante sur ce thème est celle où le Pape condamne « l'autonomie absolue des marchés ». (202) Cette affirmation, auquel il semble croire fermement, est, dit-il, la racine de nos problèmes actuels. En particulier parce qu'il s'agirait d'un alibi pour rationaliser une non-volonté de certains de venir en aide à ceux dans le besoin.

Toutefois, si nous nous conformons à l'injonction d'Evangelii Gaudium, (231 à 233) c'est-à-dire, voir les réalités du monde d'aujourd'hui telles qu'elles sont, nous constaterons très rapidement qu'il n'y a tout simplement aucun pays dans lequel fonctionnent des marchés avec « une autonomie absolue ». En fait, dans le plupart des pays de l'Europe de l'Ouest, les gouvernements contrôlent une moyenne de 40% du PNB. Dans certains pays, cette moyenne est même plus élevée encore. Quelle proportion souhaitons-nous mettre entre les mains de l'État ? N'y a-t-il donc pas de limite ? Dans un échange de courrier avec l'économiste australien Colin Clark, même un John Maynard Keynes avait suggéré que le chiffre de 25% du PNB devrait représenter une proportion maximum tolérable de taxation. il ne semble pas y avoir de prise en compte, dans Evangelii Gaudium, du degré de régulation dans la plupart des économies au monde. En fait, la quantité de règles et réglementations qui régit la vie économique en Amérique du Nord et en Europe se rapproche rapidement du seuil où il sera impossible d'en déterminer le nombre.

La situation dans les pays en voie de développement n'est pas meilleure. Le volume de règlementation a atteint un tel niveau que cela génère aujourd'hui de réels problèmes liés au maintient de l'État de droit. L'étendue de la règlementation dont souffrent les économies développées occidentales est aujourd'hui telle que même les bons juges, y compris ceux n'ayant aucun intérêt à s'engager dans un quelconque activisme judiciaire, statuent de façon ad-hoc et arbitraire.

Une autre déclaration faite dans Evangelii Gaudium mérite de retenir notre attention : certaines idéologies « rejettent le droit des États, pourtant chargés de préserver avec vigilance le bien commun, d'exercer toute forme de contrôle » sur l'économie. (56) Mis à part le microcosme de l'anarcho-capitalisme, lequel n'exerce nulle part une quelconque influence sur la politique, précisons qu'un tel rejet n'est très certainement pas conforme à la position des tenants de l'économie de marché. En effet, une chose est d'être sceptique sur l'efficacité des diverses formes que peuvent prendre les interventions gouvernementales, une autre est de rejeter complètement toute forme de règlementation.

Par ailleurs, nous voyons le Pape François critiquer ceux qui, « dans ce contexte, défendent encore les théories de la 'rechute favorable', lesquelles supposent que chaque période de croissance économique favorisée par le libre marché réussit à produire en soi une plus grande équité et inclusion sociale dans le monde ». Le Pape précise : « Une telle opinion n'a jamais été confirmée dans les faits, exprime une confiance grossière et naïve dans la bonté de ceux qui détiennent le pouvoir économique et dans les mécanismes sacralisés du système économique dominant. » (54) De façon plus générale, le Pape ajoute : « Nous ne pouvons plus faire confiance dans les forces aveugles et dans la force de la main invisible du marché. » (204)

Des affirmations de ce genre appellent plusieurs remarques. D'abord, ouvrir les marchés de par le monde a sans le moindre doute réduit la pauvreté dans bien des pays en voie de développement. L'Asie de l'Est est un vibrant témoignage de cette réalité, un témoignage régulièrement ignoré par nombre de catholiques en Europe de l'Ouest : ceux-ci ont en effet la fâcheuse tendance de se plaindre égoïstement de la concurrence ainsi créé qui affecte des entreprises européennes et autres récipiendaires d'aides étatiques de toutes sortes. J'ai pu constater que c'est une réalité au sujet de laquelle nombre de catholiques sud-américains, eux, n'ont simplement rien à dire. Deuxièmement, cela n'a jamais été un argument des tenants de la liberté économique et du libre échange de prétendre que ces principes seraient suffisants pour réduire la pauvreté. Néanmoins, ce sont des principes tout à fait indispensables. Il suffit pour cela de voir l'échec patent des économies collectivistes et dirigistes pour résoudre le problème de la pénurie. Parmi d'autres principes indispensables, on notera la stabilité du gouvernement pour assurer un environnement favorable, le droit qui énonce clairement qui possède quoi, et par dessus tout, la présence de la primauté du droit, élément essentiel.

Le fait est que la primauté du droit, dont on notera qu'il n'est fait mention nulle part dans Evangelii Gaudium, s'avère être d'une application particulièrement laborieuse, pour le dire aimablement, dans la plupart des pays développés. Le manque de primauté du droit constitue un des obstacles majeurs qui limite la capacité des États de générer de la richesse de façon soutenue. En effet, cette carence freine la capacité des États de répondre aux problèmes économiques de façon appropriée. Au lieu de cela, nous relevons du capitalisme de copinage, du protectionnisme sournois, et de la corruption qui fini par faire partie intégrante de la vie, en particulier en Afrique et en Amérique Latine.

Loin de faire valoir que les vertus de la main invisible, une métaphore d'Adam Smith qui pourrait à elle seule faire l'objet d'une discussion séparée, et loin d'affirmer qu'elles puissent être suffisantes, les tenants de l'économie de marché ont depuis des décennies, lorsqu'ils expliquaient les raisons de croissance ou de déclin économique, souligné l'importance vitale de la stabilité des valeurs et des institutions. Des lauréats de prix Nobel de l'économie tels que Douglas North et Edmund Phelps ont approfondi encore nos connaissances sur les valeurs, les attentes, les croyances, les règles et les protocoles informels qui permettent à un pays de briser les chaines de la pauvreté ou encore d'expliquer pourquoi un pays dégringole d'une situation de richesse vers un état de pauvreté (cf. le pays d'origine du Pape, l'Argentine au début du 20e siècle) ou encore d'expliquer le pourquoi d'une stagnation prolongée telle que celle subie par le Japon et l'Europe aujourd'hui.

Enfin, il y a le sujet de la redistribution. À plusieurs reprises, le Pape François appelle de ses vœux une distribution plus équitable des ressources entre les pays et à l'intérieur de chaque pays. Il cite même les évêques du Brésil : « La faim est le résultat d'une distribution déficiente des biens et des revenus. » (191)

Bien entendu, la doctrine catholique a depuis toujours expliqué que la propriété privée n'est pas une chose absolue. Cette doctrine a aussi toujours exprimé le souhait que l'État ait un rôle a jouer afin d'assurer une plus juste distribution des richesses. À cela, le Pape ajoute qu'aujourd'hui, certains considèrent tout commentaire traitant de la redistribution comme « irritant ».

Pour ce qui me concerne, une discussion au sujet de la distribution de richesses ne me dérange pas, à l'instar de nombre de catholiques, de chrétiens et d'autres personnes de bonne volonté qui se lancent dans ce genre de débat avec enthousiasme. Parce que justement, c'est au travers de ce genre de conversation qu'il est possible de montrer que ces méthodes visant à diminuer la pauvreté par le biais du principe de distribution, tel que l'aide internationale, sont en fait de plus en plus discréditées. De ceci, bien malheureusement, Evangelii Gaudium ne semble pas avoir conscience.

Comme le dit Allan Meltzer, économiste et historien à la Federal Reserve, une des grandes leçons économiques du XXe siècle est que l'aide fournie à l'Asie, l'Amérique Latine et l'Afrique a eu peu d'impact sur l'objectif recherché. En d'autres mots, le principe même et la politique de redistribution de richesse, souvent considéré comme indispensable, est un échec. D'où l'utilité pour tous les catholiques, si nous souhaitons avoir une conversation sérieuse sur le sujet, de se poser la question de savoir pourquoi une telle approche a échoué.

Ma critique ne vise en aucun cas à laisser entendre que toutes les observations du Pape François sur la vie économique sont naïves ou simplement erronées. En fait, il dit des choses qui plairont aux tenants de l'économie de marché. Le Pape déclare, par example, que l'assistance étatique doit être considéré comme une « réponse temporaire » (202) et il nous averti des méfaits de la « mentalité d'assisté » (204). De plus, Evangelii Gaudium loue le « travail libre et créatif » (192). Le Pape affirme également que l'entreprise a « une noble vocation », laquelle « permet de servir vraiment le bien commun, par ses efforts de multiplier et rendre plus accessibles à tous les biens de ce monde » (203).

De même, notons l'avertissement du Pape lorsqu'il parle de cette tendance qu'ont certains, catholiques aussi, de se laisser submerger par la culture de la prospérité pour elle-même. Sa vie durant, le Pape aura été le reproche vivant aux yeux de ceux qui pensent trouver le salut dans la possession, usage et accumulation de biens. Tout aussi important, est la référence faite dans Evangelii Gaudium à la manière dont « la dette et ses intérêts éloignent les pays des possibilités praticables par leur économie et les citoyens de leur pouvoir d'achat réel » (56).

Et pourtant, malgré ces multiples observations pertinentes, après la lecture d'Evangelii Gaudium, il est difficile de ne pas penser que se sont introduits dans ce document trop d'hypothèses non examinées sur l'économie. En effet, vers la fin de ses observations traitant de l'économie, le Pape semble vouloir communiquer au lecteur qu'il est conscient que certains de ses propos sur la pauvreté et l'économie vont provoquer des critiques. « Si quiconque se sent offusqué par mes déclarations, » dit-il, « je répondrai que je leur parle avec affection et avec la meilleure des intentions, loin d'un quelconque intérêt personnel ou d'idéologie politique » (208). En fait, le Pape veut dire qu'il est soucieux de s'assurer que les gens ne tombent pas dans un travers constitué d'une personalité centrée sur elle-même, une attitude qui produit l'injustice et au bout du compte tue l'âme.

Personnellement, je ne m'offusque pas des observations mentionnées dans Evangelii Gaudium sur la pauvreté et l'économie. En réalité, j'admire la détermination de François pour s'assurer que nous ne perdions pas de vue la misère matérielle dans laquelle beaucoup trop de nos contemporains continuent de vivre. Ses mots sont aussi un rappel fort du commandement du Christ d'aimer son prochain de façon non-négociable pour tout chrétien.

Ceci dit, François lui-même écrit: « Les idées déconnectées de la réalité sont à l'origine des idéalismes et des nominalismes inefficaces » (232). Dans cet esprit, une prise en compte plus rigoureuse des réalités particulières propres à la vie économique est exactement ce qui manque à l'analyse de la richesse et de la pauvreté dans Evangelii Gaudium. Si nous voulons vraiment que « la dignité de chaque personne humaine et la poursuite du bien commun » aillent au-delà de ce que le Pape appelle « des appendices ajoutés » à la poursuite d'un vrai développement intégral (203), alors mettre en avant et impliquer avec plus de sérieux la partie économique de la vérité qui nous rends libre serait un bon début.

Tout le monde y gagnerait, surtout ceux qui souffrent de la pauvreté.

> Sam Gregg est directeur de recherche à l'Institut Acton, « pour l'étude de la religion et la liberté », basé à Grand Rapids, dans le Michigan (USA). Cette tribune a initialement été publiée dans The National Review et a été traduite en français par EdH pour Nouvelles de France.

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Le Pape François et la pauvreté, 2.0 sur 5 basé sur 1 vote



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الجمعة، 6 ديسمبر 2013

Le pape François sort-il la nuit en cachette du Vatican? - L'EXPRESS

Le pape François sort-il la nuit en cachette du Vatican?

Le pape François sort-il en douce du Vatican une fois la nuit tombée? Le doute plane depuis une récente interview de l'archevêque Konrad Krajewski, l'aumônier de Sa Sainteté, en charge de ses bonnes oeuvres. Ce dernier a laissé entendre que le souverain pontife pouvait quitter, incognito, ses appartements du Vatican durant la nuit afin de venir en aide aux sans-abris installés entre les colonnes de la place Saint-Pierre. 

L'aumonier lance la rumeur, le Vatican dément

Lors de cette interview, Konrad Krajewski a en effet déclaré: "Quand je lui dis 'Je sors en ville ce soir', il y a toujours un risque qu'il veuille venir avec moi". Un journaliste lui a alors demandé si cela avait déjà été le cas dans le passé. Mais l'aumonier, visiblement un peu gêné, a esquissé un petit sourire avant de répondre: "Il y a des problèmes de sécurité, mais il n'y pense pas. C'est compliqué... Question suivante, s'il vous plaît". 

Alors, tentative ratée de faire de l'humour? Prise de conscience d'une bourde révélant un secret d'Etat? La petite phrase de l'archevêque et sa réticence ultérieure à la commenter ont alimenté la rumeur d'escapades nocturnes.  

Creusant l'affaire, une autre source a d'ailleurs même cru pouvoir préciser que "les gardes suisses ont confirmé que le pape s'est aventuré la nuit, habillé en simple prêtre, pour rencontrer des hommes et des femmes sans-abris". Au point de forcer le Vatican à apporter le démenti le plus catégorique. 

Une démarche pas si étonnante?

Il faut dire que le passé du souverain pontife a tout pour alimenter ce type de rumeur... Avant d'être élu pape, Jorge Mario Bergoglio, alors archevêque de Buenos Aires, avait l'habitude de partager des repas aux côtés des sans-abris de la capitale argentine. Une attitude qui lui a d'ailleurs rapidement valu le surnom de "pape des pauvres"

Par ailleurs, depuis son élection, le pape François n'a pas hésité à bousculer le protocole à de nombreuses reprises pour être au plus proche de la population. Un style, radicalement différent de celui de son prédécesseur, qui met à rude épreuve les nerfs des services de sécurité. 

Enfin, le souverain pontife ne serait pas le premier pape a effectuer des sorties nocturnes en dehors du Vatican. D'après le Huffington Post, le pape Jean XIII aimait, lui aussi, sortir la nuit afin "d'admirer la beauté de Rome". 



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Le pape a confié avoir été videur en boîte de nuit - Elle

Le pape a confie avoir ete videur en boite de nuit

Une confession qui remue le Vatican. Lors de la visite d'une église de la banlieue romaine, dimanche dernier, le pape François a révélé avoir a été videur de boîte de nuit dans sa jeunesse. Le souverain pontife a confié cet élément de son passé à des paroissiens de l'église Saint-Cyrille-d'Alexandrie, selon le journal officiel du Vatican, « L'Osservatore Romano ». L'ancien archevêque de Buenos Aires a ainsi indiqué qu'il avait effectué ce travail quand il était étudiant. Une information croustillante qui a rapidement fuité sur le Web.

Un pape très populaire sur la Toile

Pourtant, rien d'étonnant en soi, le pape François étant connu pour avoir un curriculum vitæ très éclectique. Jorge Mario Bergoglio, de son vrai nom, a ainsi été balayeur, testeur dans un laboratoire pharmaceutique, et a même vécu une grande histoire d'amour avant de devenir un homme d'Eglise, rapporte l'agence américaine « Catholic News Service ». Le pape a également été professeur de littérature et de psychologie. Comme il l'a aussi confié à ses fidèles, dimanche dernier, cette profession a été utile pour comprendre comment faire revenir les déçus de la religion vers l'Eglise. Imaginer le pape en videur de boîte de nuit est en tout cas une idée qui ravit les twittos. D'après la compagnie Global Language Monitor, qui mesure les termes revenant le plus souvent sur Internet, le pape serait déjà la personnalité la plus populaire sur le Web.

 


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