الأربعاء، 31 ديسمبر 2014

La culture de la rencontre, caractéristique du pape

La culture de la rencontre, caractéristique du pape
Bilan 2014 du P. Lombardi

Anne Kurian

ROME, 30 décembre 2014 (Zenit.org) - Le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, évoque les caractéristiques de l'année 2014 du pape François, dans son bilan de fin d'année au micro de Radio Vatican. Parmi ces caractéristiques : « la culture de la rencontre ».

« Il y un mot du pape, au fil du temps, que j'arrive de plus en plus à comprendre, et qui a un sens crucial : la "culture de la rencontre" », déclare-t-il : « Le pape François a vraiment une attitude, une façon à lui d'être en relation avec les autres : il met profondément en jeu sa vie et tout son être, pour que son interlocuteur se mette lui aussi en jeu… le pape a une approche à la fois très personnelle et fascinante, une capacité bien à lui à aller au cœur de l'autre et à l'inviter à se mettre en marche pour le bien de l'humanité ».

Cette rencontre « profonde » avec l'autre peut en effet « déclencher de nouveaux dialogues qui sont peut-être restés bloqués, lorsque le niveau des relations était plus superficiel ou formel », explique-t-il en citant les relations du pape avec le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomaios et son rôle dans les relations entre les Etats-Unis et Cuba.

Finalement, « derrière l'expression "culture de la rencontre", je trouve une manière structurée d'aller vers l'autre – sous de nombreuses formes : religieuse, spirituelle, œcuménique ou politique – qui fait la caractéristique de ce pontificat », ajoute-t-il.

Cette culture de la rencontre se joue aussi au niveau « des pauvres et des périphéries, de toutes les personnes qui souffrent », que le pape « évoque continuellement » : « En 2014 la situation absolument dramatique au Moyen Orient est sans arrêt revenue dans les appels, dans les attentions du pape ».

D'autres thèmes également reviennent fréquemment comme la lutte contre les nouvelles formes d'esclavage : « le pape a fait sienne une mobilisation de l'Eglise, des personnes de bonne volonté, sur ces frontières », souligne le P. Lombardi.

Miracle dans les caisses du Vatican : des centaines de millions d’euros oubliés refont surface – 29/12/2014 | Camer Post

Miracle dans les caisses du Vatican : des centaines de millions d'euros oubliés refont surface – 29/12/2014 | Camer Post
Miracle dans les caisses du Vatican : des centaines de millions d'euros oubliés refont surface – 29/12/2014
Des centaines de millions d'euros ont refait surface dans les caisses du Vatican. Cette divine surprise a été révélée par le cardinal australien George Pell, "ministre" de l'Economie du Saint-Siège, dans une tribune au magazine britannique Catholic Herald publiée le vendredi 5 décembre 2014. AFP PHOTO / GABRIEL BOUYS

Des centaines de millions d'euros ont refait surface dans les caisses du Vatican. Cette divine surprise a été révélée par le cardinal australien George Pell, « ministre » de l'Economie du Saint-Siège, dans une tribune au magazine britannique Catholic Herald publiée le vendredi 5 décembre 2014. AFP PHOTO / GABRIEL BOUYS

Ils n'étaient pas cachés, ils n'étaient pas illicites, ils étaient juste oubliés : des centaines de millions d'euros ont refait surface dans les caisses du Vatican à la faveur de la grande refonte des finances du Saint-Siège.

C'est le cardinal australien George Pell, « ministre » de l'Économie du Vatican, qui a révélé la divine surprise dans une tribune au magazine britannique Catholic Herald.
« Nous avons découvert que la situation (financière du Vatican) était bien plus saine que ce qu'il semblait. Parce que quelques centaines de millions d'euros étaient cachés dans divers comptes sectoriels et n'apparaissaient pas dans les bilans », a-t-il déclaré.

Le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, s'est empressé vendredi de préciser qu'il ne s'agissait pas de « fonds illégaux, illicites ou mal administrés ». Ces fonds « ne figuraient pas dans les bilans officiels du Saint-Siège et de la Cité du Vatican » et le Secrétariat du pape à l'Économie en a appris l'existence lors de l'audit des administrations vaticanes. Cette découverte est « un fruit de la coopération constructive entre les diverses institutions vaticanes », a ajouté le père Lombardi.

Le cardinal Pell, un poids-lourd du camp conservateur et membre du « C9″ des cardinaux conseillant le pape François, dispose des pleins pouvoirs pour réformer les services économiques et financiers du petit État, grevés dans le passé par l'opacité et des scandales financiers de grande ampleur.
« Il est important d'observer que le Vatican n'est pas en faillite. A part le fonds de pensions, qui doit être renforcé pour faire face aux demandes d'ici 15 à 20 ans, le Saint-Siège se finance, grâce à la possession de biens substantiels et d'investissements », a estimé ce cardinal à poigne.

Dans sa tribune, il décrit un système à l'ancienne, où chacune des près de 200 entités vaticanes ou dépendant directement du Vatican jouissait d'une indépendance qu'elle conservait jalousement.
« On gardait ses problèmes pour soi. Très peu étaient ceux qui étaient tentés de confier au monde extérieur ce qui se passait chez eux, sauf quand ils avaient besoin d'une aide extérieure », rappelle-t-il.

« Ennuyante de prospérité »

« Une princesse allemande me disait qu'on percevait le Vatican comme une vieille famille noble glissant vers l'indigence, et les gens du Vatican comme des incompétents, des extravagants et des proies faciles pour les voleurs », raconte-t-il.

Mais même si quelques soubresauts ne sont pas à exclure dans les années qui viennent, cette image est vouée à disparaître, assure le cardinal Pell. Désormais, « les budgets de chaque congrégation et conseil pontifical doivent être approuvés, et leurs dépenses contrôlées (…) durant l'année », avec des pénalités en cas de dépassement, insiste-t-il.
« Les donateurs s'attendent à ce que leurs donations soient gérées avec efficacité et honnêteté », explique le cardinal australien. « Une Église pour les pauvres ne devrait pas être pauvrement gérée ».

Cette refonte, qui ne se fait pas sans douleur, est approuvée par une majorité de cardinaux : Jorge Bergoglio a été élu pape en 2013 en partie sur le mandat de réformer la Curie et de mettre fin à un système largement obsolète et dépensier.

Début novembre, le cardinal Pell a adressé un courrier interne aux personnels du Vatican pour présenter un manuel des politiques de gestion financière qui entreront en vigueur à partir du 1er janvier.
Et des experts laïcs, non soumis à l'autorité du pape, devraient en garantir à terme le bon fonctionnement.

Selon Mgr Pell, certains cardinaux et évêques sont d'ailleurs favorables à ce que ces nouvelles procédures de comptabilité soient envoyées aux conférences épiscopales et aux 3 000 diocèses à travers le monde.
L'objectif est clair: que les finances du Vatican deviennent « ennuyantes de prospérité », afin de faire fructifier les œuvres de l'Église et non plus les scandales.

Par: AFP



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الاثنين، 8 ديسمبر 2014

Le pape François regarde l’Islam « dans les yeux » | Vu de Rome

Le pape François regarde l'Islam « dans les yeux » | Vu de Rome
Le pape François regarde l'Islam « dans les yeux »

Dans la Mosquée Bleue d'Istanbul, le pape François a prié. Il n'y a pas à tourner autour du mot. Certains ont préféré s'en tenir à un « recueillement ». Le porte-parole du Vatican, le P. Lombardi, a insisté pour qualifier le geste d'une « adoration silencieuse » – qui n'en demeure pas moins une forme de prière. A sa conférence de presse dans le vol retour de Turquie, le pape n'y est pas allé par quatre chemins en racontant sa visite la veille de la mosquée conduite par le grand mufti d'Istanbul : « A ce moment j'ai senti le besoin de prier. Et j'ai dit : 'Nous prions un peu ?' Il a dit 'Oui, oui'. Et j'ai prié : pour la Turquie, pour la paix, pour le mufti… pour tous… pour moi, qui en ai besoin… J'ai prié, vraiment… Et j'ai surtout prié pour la paix. J'ai dit : 'Seigneur, finissons-en avec la guerre…'. Ainsi, cela a été un moment de prière sincère. »
L'image du pape priant à la mosquée a trop vite été éclipsée dans les médias. D'une part, parce que, rappelant celle de Benoît XVI au même lieu huit ans plus tôt, elle prenait un air de déjà vu. D'autre part, parce que son inclination pour demander au patriarche de Constantinople sa bénédiction, plus tard dans la journée, était tout aussi spectaculaire et, de surcroît, inédite.
Voir le chef de l'Eglise catholique prier dans une mosquée serait devenu presque banal. Rappeler que le chrétien peut prier où il veut, dans la rue, dans le métro, en salle d'attente, revient à rendre trop anodin le lieu choisi. Une façon de refuser de voir la mosquée. Le pape François a prié là où prient d'ordinaire les musulmans. Sa visite à la Mosquée Bleue a d'ailleurs été inversée, au dernier moment, avec celle voisine à Sainte-Sophie précisément pour ne pas tomber en pleine heure de prière et perturber les fidèles.
Le pape n'a pas pour autant prié dans son coin mais à son initiative, en public, aux côtés et en même temps que le grand mufti – plus de trois minutes -. Il a prié en silence, les mains jointes, les yeux fermés, sans autre manifestation, par respect à la fois du lieu et de qui il est.
Toujours en respect du lieu, il s'est au préalable déchaussé et, au moment de prier, il était tourné vers La Mecque. Comme le relève Omar Abboud dans l'Osservatore Romano – soit son proche ami musulman dans le quotidien du Vatican -, « à la Mosquée Bleue, pour prier, (le pape) a regardé dans la même direction que celle vers laquelle un quart de la population mondiale tourne le visage cinq fois par jour ». « Regarder La Mecque veut dire regarder les musulmans directement dans les yeux », poursuit Omar Abboud – nonobstant le fait que le pape priait les yeux fermés : « Je suis certain que la majorité de la population de l'Islam est capable d'échanger ce regard transformé en dialogue et fraternité ».
C'est le défi lancé à l'Islam par le pape François, qui durant cette année 2014 a visité pas moins de quatre pays à large majorité musulmane : Jordanie, Palestine, Albanie et Turquie. A la veille de sa visite à la Mosquée Bleue, il a énuméré ce que chrétiens et musulmans partagent « l'adoration du Dieu miséricordieux, la référence au patriarche Abraham, la prière, l'aumône, le jeûne… (..) vécus selon nos propres traditions (..) vécus d'une manière sincère ».
Au-delà de la fugacité d'une image de presse, le pape François paraît avoir vécu ainsi sa prière à la Mosquée Bleue. Une prière qui ne vise en rien à nier les différences entre chrétiens et musulmans mais à les dépassionner et à les dépasser. Pour son voyage en Albanie, des musulmans à Tirana avaient prié pour lui. A quand la visite en retour du grand mufti d'Istanbul dans la basilique Saint-Pierre ?



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