الأربعاء، 24 فبراير 2016


Expéditeur: Vatican Information Service - Français <visnews_fr@mlists.vatican.va>
Date: 24 février 2016 15:16:12 UTC+2

Face au pouvoir, la miséricorde

Cité du Vatican, 24 février 2016 (VIS). Ce matin, au cours de l'audience générale, Place St.Pierre (20.000 personnes), le Saint-Père a consacré sa catéchèse à l'arrogance des puissants, qui apparaît souvent dans la Bible, opposée à la miséricorde divine. Or, a-t-il dit, "la richesse et la puissance peuvent être bonnes et utiles au bien commun si elles sont mises au service des pauvres et de la collectivité, de la justice et de la charité. Mais, comme cela arrive trop souvent, elles sont vues comme un privilège, mises au service de l'égoïsme, utilisées comme des instruments d'arrogance, de corruption et de mort''. Et de citer pour exemple le récit de la vigne de Naboth. Le roi Achab voulait l'acheter car elle jouxtait son palais, mais en Israël la terre était considérée sacrée et inaliénable car appartenant à Dieu, une bénédiction qu'il convenait de transmettre de génération en génération. Achab fut furieux car il vit dans ce refus une offense à son pouvoir, une atteinte à son autorité. Sa femme, Jézabel, une idolâtre et ennemie des prophètes, qui évoqua la lèse majesté et fit exécuter Naboth, dépouillé de sa vigne au profit du roi.

En évoquant ces faits, Jésus rappelle que les chefs des nations les dominent et les oppriment, disant son espoir que nous soyons différents. Qui veut devenir le premier devra être le serviteur de tous. "Si on perd la dimension du service, le pouvoir devient arrogance, domination et oppression". L'histoire de Naboth est également d'aujourd'hui, où le puissant pour avoir plus d'argent exploite les pauvres, exploite les gens. C'est l'histoire de la traite des êtres humains, l'esclavage des pauvres noirs qui travaillent avec un salaire minimum pour enrichir les puissants. C'est l'histoire des politiciens corrompus qui veulent toujours plus. L'épisode de la vigne de Naboth révèle ce qui finit par se produire "lorsque l'exercice du pouvoir se fait sans le respect pour la vie, sans justice ni miséricorde. Voila où conduit la soif de pouvoir, l'avidité de ceux qui veulent tout posséder''. Reprenant des paroles du prophète Isaïe, le Pape a dit qu'il ''n'était pourtant pas communiste, quand il met en garde contre l'avidité des riches propriétaires terriens, qui les conduit à vouloir toujours plus de maisons et de terres: Malheur à vous qui ajoutez maison à maison et champ à champ, jusqu'à ce qu'il n'y a plus de terrain libre. Ainsi vous restez seuls à habiter le village. Mais Dieu est plus grand que la malignité et la duplicité de l'homme. Dans sa miséricorde, il a envoyé le prophète Elie pour aider Achab à la conversion. Mis devant son péché, le roi...s'humilia et demanda pardon". Mais la culpabilité et le mal commis causent inévitablement des conséquences dans l'histoire. "La miséricorde nous montre la voie à suivre, car elle peut guérir les blessures et changer l'histoire. La miséricorde de Dieu est plus forte que le péché des hommes. Nous reconnaissons son pouvoir quand nous voyons l'innocent, le Fils de Dieu, qui s'est fait homme pour détruire le mal par le pardon. Jésus-Christ est le vrai roi, mais sa puissance est complètement différente. Son trône est la croix. Il est pas un roi qui tue, mais au contraire qui donne la vie. Il va vers tous, en particulier les faibles, chasse leur solitude et les aide à surmonter leur destin de mort auquel mène le péché. Par sa proximité et sa tendresse, il conduit les pécheurs vers la grâce et le pardon''.

الخميس، 18 فبراير 2016

Au Mexique de la violence, le pape donne une leçon de courage - La Croix

Au Mexique de la violence, le pape donne une leçon de courage - La Croix

Au Mexique de la violence, le pape donne une leçon de courage

Dans une homélie prononcée mardi 16 février à Morelia, ville mexicaine décriée pour sa violence, le pape François a demandé aux prêtres et religieux du pays de refuser « la tentation de la résignation », tout comme aux jeunes à qui il s'est employé à redonner confiance

Avant-dernière étape de son voyage au Mexique, dont il doit revenir jeudi, Morelia a accueilli mardi 16 février le pape François avec la même ferveur populaire qu'ailleurs dans le pays. La joie manifeste tout au long des artères empruntées en papamobile, sous un soleil ardent, faisait oublier le climat de violence qui ternit la réputation de cette cité historique de 600 000 habitants, capitale de l'État du Michoacán, au centre du Mexique. Un climat délétère auquel il ne faut pas s'habituer, a prévenu le pape dans l'homélie qu'il a prononcée au cours d'une messe avec les prêtres, religieux, séminaristes et consacrés, célébrée en plein air dans un stade de la ville.

« Ne pas se retrancher dans les sacristies »

« Quelle tentation peut venir de milieux souvent dominés par la violence, la corruption, le trafic de drogue (…) ? Quelle tentation pouvons-nous avoir sans cesse face à cette réalité qui semble devenir un système inamovible ? », a-t-il interrogé, lisant son texte en espagnol, en pesant chaque mot : « La résignation ». Terme récurrent de son homélie.

Le pape a pressé son auditoire religieux de ne pas « (se) retrancher dans (ses) sacristies », ne pas devenir « des fonctionnaires du divin » ou « des employés de Dieu » mais plutôt d'agir avec un « renouvellement du regard ». Une demande qui reprenait celle exprimée aux évêques du pays, samedi à Mexico, et qui s'inscrit dans l'appel constant du pape François à mettre son Église en mouvement.

Pour que son auditoire puise des forces inspiratrices, Jorge Bergoglio ravive la mémoire de l'Église au Mexique. À Morelia, il a évoqué la figure historique d'un évangélisateur de la région, au XVIe siècle, Vasco Vasquez de Quiroga. Il était surnommé « Tata Vasco » en langue indigène, tant il était apprécié par cette communauté. C'est à cette même proximité avec le peuple et ouverture aux réalités de sa précarité et de ses souffrances que l'ancien archevêque de Buenos Aires ne cesse d'exhorter.

« Jésus ne nous invite jamais à être des tueurs à gage »

Même antidote contre la résignation donnée aux 60 000 jeunes venus de tout le pays pour une rencontre dans un autre stade, plus vaste, de Morelia l'après-midi. Plus de 28 % de la population du Mexique a moins de 15 ans. Entouré de tribunes à l'ambiance surchauffée, digne d'un match de football, d'où les jeunes criaient leur soutien à « Francisco », leur « frère », celui-ci a cherché à leur redonner confiance en eux-mêmes, se montrant d'abord compréhensifs devant la fragilité de leur situation.

« Il devient difficile de sentir qu'on est une richesse quand nous voyons des amis ou des proches continuellement exposés à se perdre à cause du narcotrafic, des drogues, des organisations criminelles qui sèment la terreur », a-t-il reconnu. Il leur a toutefois fait valoir cette « richesse » propre qu'ils incarnent pour les prévenir de devenir de « simples mercenaires des ambitions d'autrui ». « Jésus ne nous invite jamais à être des tueurs à gage mais il nous appelle disciples », leur a-t-il lancé. Une phrase-choc dans un pays meurtri par les homicides.

Sébastien Maillard (à Morelia)



JTK

Au Mexique de la violence, le pape donne une leçon de courage - La Croix

Au Mexique de la violence, le pape donne une leçon de courage - La Croix

Au Mexique de la violence, le pape donne une leçon de courage

Dans une homélie prononcée mardi 16 février à Morelia, ville mexicaine décriée pour sa violence, le pape François a demandé aux prêtres et religieux du pays de refuser « la tentation de la résignation », tout comme aux jeunes à qui il s'est employé à redonner confiance

Avant-dernière étape de son voyage au Mexique, dont il doit revenir jeudi, Morelia a accueilli mardi 16 février le pape François avec la même ferveur populaire qu'ailleurs dans le pays. La joie manifeste tout au long des artères empruntées en papamobile, sous un soleil ardent, faisait oublier le climat de violence qui ternit la réputation de cette cité historique de 600 000 habitants, capitale de l'État du Michoacán, au centre du Mexique. Un climat délétère auquel il ne faut pas s'habituer, a prévenu le pape dans l'homélie qu'il a prononcée au cours d'une messe avec les prêtres, religieux, séminaristes et consacrés, célébrée en plein air dans un stade de la ville.

« Ne pas se retrancher dans les sacristies »

« Quelle tentation peut venir de milieux souvent dominés par la violence, la corruption, le trafic de drogue (…) ? Quelle tentation pouvons-nous avoir sans cesse face à cette réalité qui semble devenir un système inamovible ? », a-t-il interrogé, lisant son texte en espagnol, en pesant chaque mot : « La résignation ». Terme récurrent de son homélie.

Le pape a pressé son auditoire religieux de ne pas « (se) retrancher dans (ses) sacristies », ne pas devenir « des fonctionnaires du divin » ou « des employés de Dieu » mais plutôt d'agir avec un « renouvellement du regard ». Une demande qui reprenait celle exprimée aux évêques du pays, samedi à Mexico, et qui s'inscrit dans l'appel constant du pape François à mettre son Église en mouvement.

Pour que son auditoire puise des forces inspiratrices, Jorge Bergoglio ravive la mémoire de l'Église au Mexique. À Morelia, il a évoqué la figure historique d'un évangélisateur de la région, au XVIe siècle, Vasco Vasquez de Quiroga. Il était surnommé « Tata Vasco » en langue indigène, tant il était apprécié par cette communauté. C'est à cette même proximité avec le peuple et ouverture aux réalités de sa précarité et de ses souffrances que l'ancien archevêque de Buenos Aires ne cesse d'exhorter.

« Jésus ne nous invite jamais à être des tueurs à gage »

Même antidote contre la résignation donnée aux 60 000 jeunes venus de tout le pays pour une rencontre dans un autre stade, plus vaste, de Morelia l'après-midi. Plus de 28 % de la population du Mexique a moins de 15 ans. Entouré de tribunes à l'ambiance surchauffée, digne d'un match de football, d'où les jeunes criaient leur soutien à « Francisco », leur « frère », celui-ci a cherché à leur redonner confiance en eux-mêmes, se montrant d'abord compréhensifs devant la fragilité de leur situation.

« Il devient difficile de sentir qu'on est une richesse quand nous voyons des amis ou des proches continuellement exposés à se perdre à cause du narcotrafic, des drogues, des organisations criminelles qui sèment la terreur », a-t-il reconnu. Il leur a toutefois fait valoir cette « richesse » propre qu'ils incarnent pour les prévenir de devenir de « simples mercenaires des ambitions d'autrui ». « Jésus ne nous invite jamais à être des tueurs à gage mais il nous appelle disciples », leur a-t-il lancé. Une phrase-choc dans un pays meurtri par les homicides.

Sébastien Maillard (à Morelia)



JTK

الاثنين، 8 فبراير 2016

Nouvel appel du Pape pour la paix et la réconciliation en Syrie



Expéditeur: Vatican Information Service - Français <visnews_fr@mlists.vatican.va>
Date: 8 février 2016 16:00:43 UTC+2

Nouvel appel du Pape pour la paix et la réconciliation en Syrie

Cité du Vatican, 7 février 2016 (VIS). Au terme de l'angélus, le Pape a de nouveau fait part de sa préoccupation pour le sort dramatique des populations civiles touchées par les violents combats en Syrie et contraintes de tout abandonner pour fuir les horreurs de la guerre: "Je souhaite que, dans une généreuse solidarité, l'aide nécessaire soit apportée pour assurer leur survie et leur dignité, et je lance un appel à la communauté internationale afin qu'elle ne s'épargne aucun effort pour amener de toute urgence les parties en cause à la table des négociations. Seule, une solution politique du conflit sera capable de garantir un avenir de réconciliation et de paix à ce bien aimé pays martyrisé pour lequel je vous invite à beaucoup prier''. Après avoir récité avec les fidèles présents place St.Pierre un Je vous salue Marie pour la Syrie, le Saint-Père a rappelé qu'aujourd'hui en Italie, on célébre la Journée pour la vie (La miséricorde fait fleurir la vie): "Je m'unis aux évêques italiens pour souhaiter des différents acteurs institutionnels, éducatifs et sociaux, un engagement renouvelé en faveur de la vie humaine de la conception à la mort naturelle. Notre société doit être aidée pour guérir de tous les attentats à la vie, en osant un changement intérieur qui se manifeste aussi à travers les ?uvres de miséricorde''.

Demain, a-t-il ajouté, "aura lieu la Journée de prière et de réflexion contre la traite des personnes, qui donne à tous l'opportunité d'aider les nouveaux esclaves d'aujourd'hui à rompre les lourdes chaînes de l'exploitation pour se réapproprier leur liberté et leur dignité. Je pense, en particulier, aux nombreuses femmes et aux enfants, à tous ces hommes... Il nous faut faire tous les efforts possibles pour juguler ce crime et cette honte intolérable''. De même, demain lundi en Extrême Orient et dans différentes parties du monde, des millions d'hommes et de femmes célèbrent le nouvel an lunaire et le Pape a souhaité à tous l'expérience de ''la sérénité et de la paix au sein de leurs familles, qui sont le premier lieu où se vivent et se transmettent les valeurs de l'amour et de la fraternité, la coexistence et l'échange, l'attention et le soin des autres. Que cette nouvelle année apporte les fruits de la compassion, de la miséricorde et de la solidarité''. Enfin, le Pape a salué la communauté sacerdotale du Collège mexicain de Rome qu'il a remerciée de ses prières pour accompagner son prochain voyage apostolique au Mexique ''et aussi la rencontre que j'aurai à La Havane avec mon bien aimé frère Cyrille'', a-t-il conclu